L'élue Verte refuse de donner son ADN


LA VICE-PRÉSIDENTE du conseil régional, Francine Bavay (Les Verts), candidate aux élections municipales à Châtillon, était convoquée hier par la préfecture de police de Paris pour y subir un prélèvement d'ADN. Elle a refusé de s'y rendre.

L'élue était convoquée suite aux poursuites judiciaires entamées à Orléans en juin 2006 à l'encontre des cinquante faucheurs d'OGM volontaires, dont bon nombre de Verts, notamment Noël Mamère et Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts.

D'autres faucheurs convoqués par la justice

"Il est hors de question que je figure dans ce fichier. Si je réponds à cette convocation, cela voudrait dire que j'accepte d'être considérée comme une délinquante", souligne l'intéressée qui prend le risque de se voir infliger un an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende.


Elle ajoute : "Cette convocation intervient trois jours après que l'Etat ait enfin décidé d'activer la clause de sauvegarde contre la dissémination du maïs OGM Mon 810 en France. Si Nicolas Sarkozy admet que ce maïs transgénique n'est pas sûr, alors il est aberrant de nous considérer comme des délinquants."

Comme Francine Bavay, Gilles Lemaire, proche de José Bové, a été convoqué au mois de novembre. Et Jean-Baptiste Libouban, figure du mouvement des Faucheurs, qui avait refusé le prélèvement d'ADN, a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Montpellier, le 24 février prochain. Avec cette convocation supplémentaire, Les Verts estiment que les Faucheurs Volontaires sont maltraités, alors "qu'ils ont permis par leurs actions de faire cesser une situation aujourd'hui jugée dangereuse par les autorités françaises". Suite au rapport accablant de la Haute Autorité provisoire sur les OGM, précédant l'arrêt de leur culture en France, les Verts demandent l'amnistie immédiate de toutes les infractions liées au fauchage volontaire d'OGM.

Marisa FAION


Francine Bavay estime que, au moment où l'Etat vient de se décider à suspendre les cultures OGM en France, les faucheurs volontaires doivent bénéficier d'une amnistie.