Deux personnes renversées par un véhicule de police

Une voiture banalisée à bord de laquelle se trouvaient , semble-t-il , trois fonctionnaires a renversé une mère et son fils de 7 ans, rue Gabriel-Péri .

Hier en milieu de soirée, les enquêteurs relevaient les indices et prenaient en photo la Citroën grise, immobilisée dans un couloir de bus, quelques mètres après un passage piétons. Ce véhicule de police banalisé à bord duquel il y avait semble-t-il trois fonctionnaires en civil a renversé une mère et son fils de 7 ans, rue Gabriel Péri, dans le centre de Colombes.
Les deux victimes ont été transportées vers l'hôpital de la ville.

L'enfant souffrirait d'un traumatisme crânien mais ses jours ne seraient pas en danger, selon les premiers éléments délivrés par la Direction départementale de la sécurité publique. L'accident s'est déroulé vers 18h30, à une heure où la circulation était extrêmement chargée dans cette artère où transitent chaque jour 11 000 véhicules.

"J'ai simplement entendu un violent coup de frein"

L'inspection générale des services (la police des polices) a été saisie et une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet du tribunal de Nanterre. Les fonctionnaires étaient entendus hier soir ainsi que des témoins directs de l'accident. Toujours selon les quelques indications données par la police, la voiture roulait avec le gyrophare et la sirène allumés. L'équipage revenait d'une intervention.

L'enquête devra confirmer que le deux-tons était bien en action. Elle devrait aussi vérifier si le véhicule repartait vers une autre opération où s'il rentrait vers le commissariat. Pour éviter les embouteillages, le conducteur qui venait juste de dépasser le grand carrefour entre les rues Gabriel-Péri et d'Estienne-d'Orves a, en tout cas, emprunté la voie réservée aux bus. Une procédure tout à fait classique lorsqu'il y a urgence. C'est à ce moment que la mère et son enfant ont traversé la chaussée, en étant sur ou à proximité du passage protégé. Là encore, les investigations devront le confirmer.

"J'ai simplement entendu un violent coup de frein", rapportait l'épicier dont le magasin est situé à une vingtaine de mètres des lieux de l'accident. "Les trottoirs étaient bondés de gens et le carrefour était complètement bouché au moment de l'accident, raconte une femme arrivée après le choc. C'est une route très dangereuse. Je comprends que les véhicules prioritaires utilisent la voie de bus mais ils roulent toujours bien trop vite. "

C'est dans cette même rue, au niveau du Petit-Colombes, qu'un drame s'est déroulé le 12 septembre dernier. Maud, une collégienne de 10 ans, a été tuée par un camion alors qu'elle traversait sur un passage protégé. Samedi dernier, une marche silencieuse s'est d'ailleurs déroulée à sa mémoire. Le Conseil général, dont dépend la rue classée en départementale, a prévu d'organiser une réunion de travail sur les aménagements de sécurité le 30 novembre.

Claire Guédon