Mobilisation générale contre l'incendie à risques |
Car dans le bâtiment situé à une trentaine de mètres des locaux en feu se trouvent trois cuves emplies de produits chimiques, tels l'acide ou l'eau de javel. C'est la manipulation d'une banale meuleuse qui a provoqué l'incendie. En milieu de matinée hier, un ouvrier chargé de faire des travaux dans le bâtiment de désodorisation s'affaire au meulage d'une porte d'étanchéité. Une étincelle enflamme alors la matière plastique de cette porte. ?? Acide, soude et eau de Javel à proximité ? Du coup, ce sont environ 150 sapeurs-pompiers venus d'une quinzaine de casernes qui convergent avenue Kléber, le long de l'autoroute A 86 où est implantée l'usine Seine centre étendue sur 4 ha, avec les spécialistes du risque nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC), dont la mission consiste à " figer, délimiter, analyser " le danger, résume un pompier. Danger sérieux puisque c'est de l'acide, de la soude et de l'eau de Javel qui sont stockés dans ces cuves contenant jusqu'à 30 m 3 , ainsi que des pastilles de thiosulfate. Autant de produits contribuant à la neutralisation des odeurs émanant de l'usine d'épuration dès lors qu'ils sont en contact avec l'air. ?? En travaux, le bâtiment de désodorisation où est survenu l'incendie ne contenait fort heureusement ni soude, ni acide... Légèrement intoxiqué par les fumées, et surtout très choqué, l'ouvrier à la meuleuse a été hospitalisé à Louis-Mourier. Il est la seule victime à déplorer, la centaine de personnes travaillant sur le site se trouvant dans d'autres bâtiments au moment du sinistre. Dès aujourd'hui, cet ouvrier et son compagnon de travail devraient être entendus par les policiers du commissariat de Colombes, chargés de mener l'enquête. Plus de peur que de mal finalement. Une heure et demie après le début de l'incendie, le risque chimique était écarté et vers 13 heures, les pompiers avaient circonscrit le feu. Valérie Mahaut |
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