La fête à Colombes. Dimanche
soir, la gauche a elle-même annoncé sa victoire. Dans cette
ville gagnée par la droite en 2001 et ce canton détenu
par les communistes depuis une trentaine d'années, c'est le PS
qui l'a emporté ! Candidat victorieux d'une gauche unie, avec
66,5 % des suffrages exprimés (contre 33,5 % pour l'UMP Cécile
Barthe), le socialiste Philippe Sarre a lui-même pris la parole,
dans le hall de l'hôtel de ville où près de 200
personnes étaient venues fêter la victoire de la gauche.
"Le travail que nous faisons depuis six ans a payé, s'est
réjoui le nouveau conseiller général, directeur
d'école qui occupe toujours son siège de conseiller municipal
; 54,9 % des habitants ont voté à gauche pour la région,
c'est historique et ça traduit un formidable espoir pour la reconquête
de cette ville, où la politique du maire suscite un fort mécontentement
local." Pendant ce temps-là, au conseil général,
le mauvais score de Colombes ne laissait pas indifférent. "Quand
on reprend une ville aux communistes, il faut s'y consacrer à
plein-temps", commentait amère une élue d'un canton
voisin. Sollicitée par téléphone, la candidate
UMP n'a pas donné suite.
A Vanves, la revanche. Fidèles à leur traditionnelle indécision
les électeurs ont à nouveau tranché de justesse,
à une centaine de voix près, entre la droite et la gauche.
Bernard Gauducheau, le conseiller général UDF sortant,
a été battu de... 94 voix, par Guy Janvier, l'ex-maire
socialiste de la ville. Pour ce dernier, administrateur civil au ministère
des Affaires sociales de profession, c'est une petite revanche. "Je
suis très content, ravi, ça n'a pas été
facile car droite et gauche sont à égalité depuis
vingt ans à Vanves, déclarait hier Guy Janvier. Je me
battrai pour la ville et je pense que je défendrai ses intérêts
au conseil général aussi bien que mon prédécesseur,
même si je n'appartiens pas à la majorité. Je pense
qu'il n'y aura pas une réelle différence entre Pasqua
et Sarkozy. Je vais voir comment messieurs Sarkozy et Devedjian vont
faire leurs choix et les expliquer dans ce département le plus
riche de France mais aussi le plus inégalitaire."
Carole Sterlé, Olivier Bossut