Les OGM boutés hors des cantines du 92

Le conseil général des Hauts-de-Seine bannit les OGM de ses cantines scolaires.

Il est désormais explicitement interdit aux fournisseurs, dans leur cahier des charges, de livrer des produits génétiquement modifiés. " Rien ne les empêchait jusqu'à présent, explique Vincent Gazeilles, conseiller général (Vert) à l'origine de cette décision. J'ignore si des fournisseurs y ont eu recours par le passé, mais nous pourrons maintenant prendre des sanctions. " Comme, par exemple, " ne pas payer une journée de cantine ". Or " 30 000 repas " sont fournis chaque jour, précise le conseil général.

Mais la mesure ne sera pas appliquée immédiatement. " La renégociation des contrats de chaque fournisseur sera terminée dans un an ", estime Vincent Gazeilles.
Au collège Paul Eluard de Nanterre, le responsable des achats alimentaires reste circonspect après la décision du conseil général. Jérôme Piqueras, qui se fournit notamment auprès de " grossistes à Rungis ", s'interroge sur la " traçabilité " des produits. Le responsable des achats craint par ailleurs une répercussion sur les prix. " Avec les récentes hausses du prix des légumes et de la viande, un repas nous coûte actuellement 2,20 €, explique-t-il. Or le ticket est vendu aux parents d'élèves 2 €. Le conseil général va peut-être devoir mettre la main à la poche… "
Guillaume Frouin - photo P.Gleizes/REA

sanction A Paris, la Ville demande depuis trois ans aux écoles de ne plus servir d'OGM. " En cas de tromperie, le contrat serait dénoncé et une procédure judiciaire engagée ", assure Eric Ferrand, l'adjoint aux Affaires scolaires.