Harry Durimel, avocat et porte-parole des Verts Guadeloupe, s'est félicité
de l'écho donné au rapport Belpomme sur les pesticides
aux Antilles, mais il a tenu à rappeler que le 1er rapport mettant
en cause les pesticides aux Antilles datait de 1977 !
"On nous dit aujourd'hui qu'il faut attendre
les résultats des enquêtes épidémiologiques
: ça fait trente ans qu'on les attend ! Si c'était en
métropole, on aurait recherché depuis longtemps les conséquences
sur la santé humaine."
Les responsables de la pollution à
la chlordécone seront-ils sanctionnés ?
En février 2006, une plainte contre l'Etat pour empoisonnement
par la chlordécone avait été déposée,
entre autres, par Harry Durimel. Le Procureur s'était opposé
à sa recevabilité, la Cour d'appel avait fini par la valider
mais le 7 août 2007, le Procureur général de la
Cour d'appel de Basse-Terre (Guadeloupe) s'est pourvu en cassation !
Crise écologique, crise sanitaire
L'agriculture intensive est grande consommatrice de produits chimiques,
continuer sur le modèle actuel est suicidaire et engendrera de
nouvelles crises graves pour la santé humaine et pour l'environnement.
Souhaitons que le rapport de D.Belpomme ne connaisse pas le sort des
précédents rapports remisés aux oubliettes et que
les mesures nécessaires à l'ampleur de la catastrophe
soient enfin mises en uvre.
Instructif à lire :
La
Justice aux Antilles coûte cher !
Antilles
: silence on empoisonne !
Antilles
polluées par le chlordécone : qui veut faire taire Harry
Durimel ?
Catherine BERNARD, 18 septembre 2007