En ville, le règne du tout-voiture est terminé |
D'un côté, des écolos adeptes des circulations douces, opposés au " tout-bagnole ". De l'autre, des automobilistes accros à leur voiture fuyant comme la peste les transports publics. Et si les Français faisaient mentir ce vieux cliché ? D'après une étude sur le comportement des automobilistes (voir page 3) , les citoyens qui se déplacent le plus n'utilisent plus seulement leur propre véhicule mais privilégient désormais plusieurs modes de transport différents au quotidien. ?? Fort de ce constat et persuadé de répondre aux nouvelles habitudes des citadins du IIIe millénaire, le leader européen des parkings souterrains, Vinci Park, et la société de location de voitures Avis se lancent aujourd'hui sur le marché de l'auto-partage. Baptisé Okigo, ce système sera lancé dès aujourd'hui dans quatre parkings parisiens Vinci, avant d'essaimer dans la capitale (vingt-cinq avant Noël) puis de s'implanter progressivement en banlieue parisienne et dans les dix plus grandes agglomérations du pays. Son principe est simple : vous signez un contrat à l'année et vous disposez, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, d'une voiture pour une heure, un après-midi ou un week-end. Lorsque la société Caisse-commune avait initié en 1999 l'auto-partage, on parlait alors de " patch anti-voiture ". " En payant à l'usage, vous n'utilisez un véhicule que lorsque c'est nécessaire ", souligne son fondateur, Loïc Mignotte. ?? L'avenir est au panachage ?? Comparé aux 70 000 Suisses qui en sont déjà adeptes, les 3 500 abonnés français pèsent peu. Mais Avis et Vinci Park, qui espèrent en fidéliser 40 000 d'ici à trois ans, sont persuadés que l'avenir de la voiture individuelle est compté en ville. Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a donné son feu vert à Okigo et développera bientôt les navettes fluviales. Il se dit persuadé que l'avenir est au " panachage " : " Les citoyens ont conscience que, dans une ville moderne, on doit mieux respirer et circuler plus efficacement. En multipliant la diversité des offres de transport, nous espérons conduire le citadin à se passer d'avoir une voiture en plein-temps. Les changements culturels, c'est long, mais ils sont en cours. " Frédéric Mouchon Le Parisien, mardi 3 juillet 2007 |
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