Risques chimiques : les leçons d'AZF n'ont pas été tirées !


La production de phosgène interdite à Toulouse suite à l'explosion meurtrière d'AZF (des dizaines de morts et des milliers de blessés) a été transférée dans l'agglomération grenobloise qui devient ainsi la seule ville de France à produire du phosgène !



Gare SNCF et plate-forme chimique de Pont-de-Claix


Toute la cuvette exposée aux risques
L'agglomération grenobloise est exposée aux risques accrus des productions et des transports de produits chimiques : pesticides, fongicides, herbicides, insecticides, phosgène.
L'éclatement de Rhône-Poulenc Pont-de-Claix en de multiples entités juridiques (Rhodia, Chloralp, Tolochimie…) permet aux entreprises de déposer des dossiers de demande d'autorisation d'exploiter sans réaliser d'étude de danger globale sur l'ensemble du site chimique. Les Verts refusent ce "saucissonnage" et dénoncent l'absence de prise en compte de données scientifiques les plus récentes sur la nocivité des produits toxiques.


Relais symbolique entre Toulouse et Grenoble

Les Toulousains Jean-Pierre Bataille, responsable du Collectif "Plus jamais ça ni ici ni ailleurs" créé après la catastrophe d'AZF et Jocelyne Sarrailh, porte-parole Verts Midi-Pyrénées sont venus témoigner :
- "Le phosgène a-t-il une utilité sociale pour être fabriqué en aussi grande quantité ?"
- "Si on a des raisons d'arrêter la production à Toulouse, ces mêmes raisons sont valables ailleurs !"

Un accident majeur entraînerait des conséquences dramatiques dans un rayon de plusieurs kilomètres autour de la plate-forme chimique. De plus en plus de citoyens s'opposent à cette course à la production qui gangrène notre société.



Yann Wehrling,
Jean-Pierre Bataille, Jocelyne Sarrailh, Anne de Beaumont et Greenpeace


Conférence de presse du 24 août 2005 devant le pôle chimique de Pont de Claix
Les Verts protestent contre la fabrication de produits dangereux et réclament :
- l'engagement d'expertises indépendantes des dossiers déposés par les exploitants, financées par ceux-ci mais commandées par l'État. C'est la seule assurance d'avoir des analyses sérieuses, comme le suggère le rapport "Risque industriel et maîtrise de l'urbanisation suite à l'accident survenu à proximité de l'usine de la société Grande Paroisse à Toulouse".
- la mise en oeuvre immédiate d'une information réelle de la population.
- l'arrêt de l'extension des unités à risques et une diminution de la production de phosgène.
- un débat public sur la reconversion des activités les plus risquées.

Catherine Bernard, de retour de Grenoble