Débits d'eaux troubles |
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Et encore le bilan, publié le 6 juin 2005 par le Muséum d'histoire naturelle, ne tient pas compte de nombre de polluants tels les dioxines, phtalates, antibiotiques, micro-algues toxiques, etc. Autant dire que, non seulement, la situation déjà préoccupante est largement en dessous de la réalité et que les normes de l'UE auront du mal à être atteintes d'ici dix ans. La directive cadre de l'eau du 23 octobre 2000 demande aux Etats-membres de parvenir à un "bon état" de l'ensemble des eaux en 2015. Contrairement aux exigences de la directive du 4 mai 1976 qui requiert le suivi de 99 micropolluants, les résultats des analyses effectuées par les agences de l'eau sur six grands bassins français sont essentiellement basés sur le duo nitrates / pesticides. |
La France a finalement transcrit la directive européenne en
2005 mais, sans pour autant avoir mis en place les structures nécessaires
aux mesures de tous les polluants requis. L'objectif du "bon état
écologique" d'une ressource vitale comme l'eau ne pourra
être atteint sans s'attaquer aux pratiques agricoles et industrielles.
Pour le gouvernement, c'est aux ménages de payer la note ! |
Bien que l'agriculture soit responsable de 74 % des nitrates (émis par les élevages et engrais) et achète 90 % des pesticides qui contaminent les eaux françaises (UFC Que Choisir), elle ne financera le budget de la dépollution qu'à hauteur de 4 % tandis que 82 % seront à la charge des ménages ! De surcroît, en abandonnant le projet de taxe sur les nitrates, le gouvernement consacre le principe du "pollué-payeur" ! Aucune réflexion sur d'autres formes d'agriculture respectueuses de notre environnement, aucune mesure préventive. Des eaux souterraines polluées par infiltration, en passant par les rivières, pour atteindre le littoral, l'eau de nos robinets si elle n'est pas imbuvable sera de plus en plus chlorée, les micro-algues contamineront de plus en plus d'huîtres, nos baignades seront de plus en plus toxiques, ... |
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