Un budget contre l'environnement |
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Ajoutons à cela qu'après quelques tours de passe-passe budgétaire, les crédits de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) subissent une cure d'amaigrissement qui ferait pâlir d'envie tous les diététiciens : 37 millions d'euros ont ainsi disparu, ramenant ses financements de 100 à 63 millions d'euros. Cela signifie un démantèlement complet des politiques qu'elle mène. Le ministre Lepeltier nous dit que ce régime est possible grâce à un recentrage de l'Ademe sur ses missions. Mais un recentrage par rapport à quoi ? Que faisait donc l'Ademe au-delà de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie qui autorise de lui supprimer le tiers de ses moyens ? Je pointe aussi dans les battus de 2005, la politique de l'eau, la prévention des risques et de la pollution, et les crédits de recherche de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE). Où est la priorité pour le climat, elle est risible : un plan climat vidé de toute substance et une Ademe, bras armé de cette politique massacrée. Ce budget est celui d'un gouvernement de droite extrêmement conservateur, malgré ses beaux discours sur l'environnement. Mais il n'y a pas d'erreur : quand on fait un budget 2005 pour les riches, on ne peut pas s'intéresser aux conséquences des dégâts causés à l'environnement, dont ce sont toujours les pauvres, en France et dans le monde, qui subissent toutes les conséquences. Yves Cochet, député Vert
de Paris, ancien ministre de l'Environnement |
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