Le Plan Climat mis au feu |
Qu'a fait depuis le président ? Comment s'est matérialisée la mission de sauvetage confiée au gouvernement ? Eh bien Ils ont pris leur temps Ils ont peaufiné le Plan Climat 2003. A tel point qu'ils ont dû en modifier le nom. Cela ne faisait plus très sérieux alors qu'il était enfin annoncé en juin 2004. Un an de retard, une bagatelle Après tout, ils étaient toujours dans le vrai, le feu n'était pas éteint. La situation ne s'est en rien améliorée. Alors ils sortent enfin leur petit extincteur. Il a pour nom le bonus/malus, destiné à pénaliser les automobiles les plus polluantes. Hola, malheureux, quelle folie ! Taxer des grosses voitures ! S'en prendre aux électeurs les plus fortunés Pas question ! Le mécontentement est apparu dès l'annonce du Plan. Et il a mis un mois pour enterrer cette mesure qui n'était pourtant que dérisoire face à l'ampleur de la catastrophe annoncée. Parmi les arguments avancés pour critiquer toute action, une atteinte à la concurrence. Tout cela parce que l'on voulait appliquer le principe pollueur/payeur. On comprend mieux pourquoi cette notion a été sabrée lors de la rédaction de la Charte sur l'Environnement tant souhaitée par le président. Le respect de l'environnement, oui, mais pas aux dépens du libéralisme débridé. Ensuite, on nous explique que le gouvernement est revenu sur sa décision au nom de l'amitié franco-allemande. Car plusieurs modèles visés par la taxe provenaient d'outre-Rhin. Désormais, l'amitié est sauvegardée. Français et Allemands auront la satisfaction de partager leur culpabilité. L'honneur est sauf, les voitures étrangères pourront sacrifier la planète avec la bénédiction du grand sage pacificateur qui nous gouverne. Toutes ces raisons nous réchauffent le cur (c'est le cas de le dire). Ainsi, nous pourrons nous justifier lorsque les températures continueront d'augmenter, lorsque des terres seront englouties par la montée des eaux, lorsque le Gulf Stream s'arrêtera, lorsque les catastrophes climatiques s'enchaîneront ... Nous pourrons alors dire aux peuples sacrifiés que nous avions de bonnes excuses pour les condamner à mort. |
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