Au lendemain de la déculottée des régionales, et
deux jours avant de quitter le gouvernement, Roselyne Bachelot, ministre
de l'Environnement, a signé un décret injustement passé
inaperçu. Ce texte porte de sérieux coups de canif à
la loi Littoral de 1986, qui protège - en principe - nos côtes
de l'urbanisation et du béton à tout va.
Ledit décret prévoit, notamment, une tolérance
accrue pour les implantations d'"aires de
stationnement indispensables à la maîtrise de la fréquentation
automobile" et pour les "aménagements
nécessaires aux activités agricoles" d'une
surface inférieure à 50m². Bienvenue donc aux parkings,
aux silos et aux cabanes de pêcheurs pieds dans l'eau.
Et surtout, ce texte, évasif à souhait, autorise "la
réfection des bâtiments existants et l'extension limitée
des bâtiments et installations nécessaires à l'exercice
d'activités économiques".
Cette formulation, estime Corinne Lepage "permet
toutes les interprétations et dénature la loi Littoral".
Et un responsable de l'association Défense de l'environnement
bigouden ajoute : "Cela fait vingt ans