Les "actions environnementales" du
gouvernement français :
- engagement en faveur d'une relance du programme nucléaire
français,
- engagement en faveur des OGM illustré récemment par
14 nouvelles autorisations de culture OGM en mai dernier et l'incarcération
de José Bové dimanche 22 juin 2003,
- opposition au dispositif de sécurité financière
des activités à hauts risques et refus d'engager la responsabilité
de l'Etat (voir l'article en bas de page),
- suppression du principe de précaution et de la notion de pollueur-payeur
de la Charte de l'Environnement,
- gels des crédits et licenciement des personnels travaillant
pour la protection de l'environnement,
- pas le moindre commentaire sur la démission de la commission
nationale du développement durable,
- etc.
Et les citoyens français, ils en pensent
quoi ?
Dans un sondage de l'institut CSA pour WWF rendu public fin mai 2003,
les Français se montrent très préoccupés
par la dégradation de l'environnement :
- 77% considèrent la législation française pour
la protection de l'environnement insuffisante,
- 77% souhaitent l'introduction du droit à l'environnement dans
notre constitution par référendum,
- 79% sont favorables à ce que de simples citoyens réunis
en association puissent saisir le Conseil Constitutionnel en cas de
non-respect du droit à l'environnement,
- 85% souhaitent que soit instaurer "un crime contre l'environnement"
qui permettrait de poursuivre devant un tribunal pénal international
les auteurs d'atteintes graves à l'environnement.
Et les citoyens européens, ils en pensent
quoi ?
Sondage Eurobaromètre rendu public fin mars 2003 et réalisé
auprès d'un échantillon représentatif de 16 000
citoyens de l'Union Européenne :
- 88% estiment que le problème est sérieux et qu'il faut
agir sans tarder,
- 50% mettent en tête de liste de leurs préoccupations
les catastrophes nucléaires,
- 45% mettent en second les catastrophes industrielles,
- 65% pensent que leurs actions pourraient avoir des effets si d'autres
que eux se décidaient à agir,
- 44% se montrent pessimistes pour l'avenir.
Prise de conscience généralisée
mais absence de volonté politique
Les citoyens Français et Européens sont de plus en plus
conscients des problèmes environnementaux et préoccupés
par eux. Ils placent l'environnement comme une priorité principale
et veulent davantage de mesures au niveau des instances qui les gouvernent.
Les priorités de la Commission européenne pour un développement
durable en matière de changements climatiques, d'énergie,
de transports, d'eau, de biodiversité, de gestion des sols, etc.
se trouvent fortement menacées par les prises de position de
quelques gouvernements dont le nôtre.
La Commission précisait, entre autres, que "les politiques
européennes sur l'énergie nucléaire devaient être
définies après consultation des citoyens". Pensez-vous
un seul instant que les citoyens de ce pays vont être consultés
à ce sujet par M. Chirac et la très incompétente
Roselyne Bachelot ?
Alors tous les partis se ressemblent-ils ?
Tous les partis se sont emparés, ces dernières années,
du thème "environnement durable" clamant haut et fort
"l'écologie n'est pas réservée aux Verts",
ils sont utopistes, ils n'ont pas les pieds sur terre,
Cet engouement si soudain de ceux qui soutiennent les lobbies industriels
de tout poil, qui se préoccupent fort peu du partage des ressources,
qui méprisent le durable et l'être humain,
reste
aujourd'hui comme hier, suspect et malhonnête.
L'écologie n'est peut-être pas un domaine réservé
aux seuls Verts mais ce sujet au cur des préoccupations
des citoyens français et européens se trouve à
l'heure actuelle dans de biens mauvaises mains !
Lire
l'article de Greenpeace (format pdf-82Ko) -
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