Une charte contre la politique de Roselyne Bachelot


Les Verts sont ravis de constater que le projet de Charte remis par la commission Coppens, reprend de nombreux points du programme des Verts du moins dans sa version forte qui affirme le double principe de pollueur-payeur et celui de précaution.

Le rapport Coppens reconnaît enfin les vraies raisons de la dégradation des milieux naturels, à savoir la recherche du profit immédiat. Il reconnaît également le réchauffement climatique, la dégradation de la couche d'ozone, et l'appauvrissement de la biodiversité. En bref, il admet que la planète va mal et qu'il est urgent d'agir.

Nous serions définitivement ravis si le gouvernement retenait effectivement la version 2 qui affirme avec force le principe de précaution, notamment au regard des OGM qui ne sont pas cités dans le rapport. Nous saluons au passage le courage des membres de la commission qui se sont battus ouvertement pour cette rédaction.

Toute version alambiquée (version 1) serait sans effet sur le droit de l'environnement, ne permettrait aucunement une amélioration des recours citoyens contre les auteurs de dégradations de l'environnement, et serait une négation même des principes énoncés dans le rapport.

Les Verts restent sceptiques sur les chances d'aboutir de ce rapport car une sérieuse prise en considération de la version 2 implique une refonte complète du programme mené par le gouvernement Raffarin et constituerait un désaveu cinglant à la politique menée par Madame Bachelot qui s'est appliquée, depuis son arrivée, à faire le contraire de ce qui est maintenant recommandé, et qui a d'ores et déjà pris positon pour la version que nous jugeons inacceptable car en retrait du droit européen.

Les Verts - Communiqué à la presse du 15 avril 2003