Mardi 11 février : débat parlementaire sur la chasse à l'Assemblée, l'occasion pour la ministre de l'Ecologie (!?) d'annoncer ses mesures en faveur des chasseurs.
On peut s'interroger sur un gouvernement qui ne laisse pas place au débat parlementaire sur :
   - la réforme des modes de scrutin,
   - la situation économique qui se dégrade chaque jour davantage,
   - la situation internationale avec une probable guerre contre l'Irak,
   - les réformes qui conduisent à l'exclusion des soins et mettent en danger la santé
      des patients,
mais qui trouve nécessaire d'inscrire un débat sur la chasse dans cette actualité bien sombre !

Venons-en aux bons maux de Bachelot durant cette session de l'Assemblée :
   - "Une France sans chasse perdrait son âme"
   - "A chaque fois que la chasse recule, c'est le Coca-Cola qui s'avance"
   - en rendant hommage aux chasseurs : "acteurs incontournables de l'équilibre
     du monde rural"
   - sur le jour de non-chasse (actuellement le mercredi) : "je soumettrai
     prochainement un texte rendant l'initiative aux chasseurs et aux préfets"

Yves Cochet a dénoncé le "lourd tableau de chasse" de Mme Bachelot tandis que l'UMP saluait sa "gestion raisonnée et responsable" et l'urgence de "rendre la nature à ceux qui l'aiment et la défendent", quant à M. de Villiers, il soulignait l'impatience des chasseurs ...

Ce gouvernement pro-chasse se moque bien de l'opinion de la majorité des Français qui se prononcent en faveur d'une réelle protection de l'environnement et préfère être aux petits soins pour le parti Chasse Nature Pêche et Tradition. Rappelons tout de même à ces chasseurs encartés qui défendent, becs et ongles, une soi-disant tradition de la chasse, que les armes modernes qu'ils utilisent ne s'inscrivent pas dans la tradition qu'ils revendiquent. Rappelons encore à ces chasseurs, qu'il existe une association de chasseurs écologiquement responsables (l'ANCER) qui respecte les directives européennes. Rappelons le droit des citoyens non-chasseurs à observer les migrateurs, à se promener dans la nature les jours de congé sans crainte de balles perdues ...