Oiseaux : sur les plages, les bénévoles chargés du nettoyage ont remarqué une augmentation du nombre d'oiseaux morts mazoutés. On peut craindre que la catastrophe du Prestige ne fasse des milliers de victimes sur les oiseaux marins hivernants dans cette région du golfe de Gascogne, les nappes dérivantes apportant leur lot d'oiseaux englués dans le pétrole quand elles atteignent les côtes.

Bassin d'Arcachon : l'activité de 350 entreprises ostréicoles employant plus de 1000 personnes est arrêtée. L'annonce faite la semaine dernière de l'installation de barrages flottants à titre préventif à l'entrée du bassin semble bien inefficace.

Nucléaire : la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) est en situation de pré-alerte depuis jeudi. En effet, pour refroidir ses réacteurs, la centrale pompe l'eau de la Gironde à 50 km de l'embouchure de l'estuaire. Des traces de pollution ont été retrouvées sur les rives de la Gironde, à une dizaine de kilomètres de l'embouchure, les analyses pour savoir s'il s'agit du fioul lourd du Prestige sont en cours. Si des boulettes de fioul devaient atteindre la centrale, la direction annonce que les installations de filtrage seraient efficaces ; au pire, en cas d'arrivée de nappes polluantes, les tranches seront arrêtées pour ne pas endommager les installations.

Il est à craindre que la course engagée contre cette nouvelle pollution soit très longue. Le gouvernement se refuse à travailler sur la mise en place de "ports refuges" qui présentent pourtant des avantages certains en cas de nouvelle pollution : concentration de moyens, zone polluée réduite, activité économique maintenue hors de la zone ...