Marée noire : 3 ans après l'Erika, le Prestige


La situation est très préoccupante et les Verts s'indignent que des navires poubelles soient encore en circulation trois ans après l'Erika. Il s'agit encore une fois d'un vieux pétrolier à simple coque, construit en 1976 battant pavillon des Bahamas. Le Prestige, dont les dernières inspections faites en 1999 relevaient des défauts "de l'équipement général de sécurité", transportait 77 000 tonnes de fioul lourd, soit deux fois plus que l'Erika.


Les Verts rappellent que quelques objectifs simples devaient être mis en œuvre : la responsabilité de l'Etat qui délivre le permis de navigation, l'interdiction de naviguer dans les eaux européennes aux navires qui n'auraient pas subi une visite de contrôle des inspecteurs européens, la création d'un corps de garde-côtes européens apte à contrôler efficacement les navires, l'extension du contrôle des navires en mer jusqu'à la limite de la zone économique exclusive des 200 milles.

Trois ans après l'Erika, les indemnisations sont très loin du compte. La responsabilité environnementale (civile et pénale) des affréteurs doit être mise en cause, et elle doit aller jusqu'à la prise en charge intégrale du coût de la remise en état des milieux naturels affectés par les pollutions.


La Commission Européenne a officiellement demandé à tous les Etats membres de faire rentrer en vigueur avant les délais prévus (1er juillet 2003) les mesures de contrôle et de prévention en matière de sécurité maritime. La ministre Belge des Transports a décidé d'appliquer sans délai le contrôle des navires à risques dans ses ports. La ministre Française de l'Ecologie et du Développement Durable n'a pas affiché la même volonté, se contentant d'indiquer que son ministère procédait aux embauches des inspecteurs pour respecter les mesures prévues pour juillet 2003…